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En Martinique, la tradition a toujours considéré que le retrait physique du mort ne remet pas en question la continuité de la vie. C’est le sens de la veillée qui rend présente son existence alors que le mort s’apprête à quitter le monde des vivants. Ces pratiques sont à l’opposé du monde occidental moderne où la mort est désocialisée – peu ou pas de veillée, assistance très réduite aux enterrements – et traitée avec une discrétion expéditive.
Si, en occident, le traitement de la mort est livré aux professionnels, la veillée traditionnelle antillaise dramatise la mort et constitue un des moments particuliers où la communauté se rassemble.
C’est aussi le moment où la société porte en elle la continuité du dialogue avec le mort, dans la petite pièce où se presse la foule des parents, des amis, des collègues, des voisins dans un rituel vitaliste que, jadis, on renforçait par les chants, les contes, les histoires et les parties de domino, tout ceci accompagné par un service de soupe, d’accras et de punchs. L’existence déployée est portée ainsi à l’extrême de la vie.
Les cimetières eux-mêmes étaient lieux de vitalité, contestant symboliquement le caractère irréductible de la mort par la présence des conques de lambi qui garantissent au mort la promesse d’une nouvelle naissance, rituel conforme à une tradition funéraire qui nous vient sans doute des Amérindiens.
Cette pratique a inspiré à un poète cet hommage :
« Puis tous les grands coquillages roses dressés sur la terre Des tombes des plus pauvres se taisent. Comme ils se sont toujours tus. Puis ils aspirent, dirait-on, pour trouver d’autres mots. »
J’ai naguère posé cette question à propos de l’abandon de ces pratiques pour embrasser d’autres jugées plus modernes : N’est-ce point là une expérience supplémentaire dans la voie de la désacralisation du Monde dans laquelle se sont engagées les sociétés de la modernité ?
Car voici nos pratiques funéraires ancestrales peu glorieusement naufragées dans ce monde qui ne cesse d’exhaler son peu de sacralité, même si nous continuons à la Toussaint de contempler nos tombes toutes accomplies de fleurs et d’illuminations insinuant le jadis.
André LUCRÈCE
photo : blog autentik antilles
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